Publié le 19 septembre 2025 Mis à jour le 8 septembre 2025
le 19 septembre 2025

Souvent employée au cinéma, notamment dans Toy Story, Shrek, Avatar ou plus récemment Flow, la 3D est bien connue du grand public, mais saviez-vous qu'elle pouvait aussi être un outil de recherche ?
 

Pour Anne-Emmanuelle Szostek (M2 Archéologie, Occident & Méditerrannée), ces deux utilisations : artistiques et scientifiques, ne sont pas incompatibles... Dans son mémoire, elle s’interroge sur la méthode de travail d’un projet 3D en SHS et aborde les problèmes techniques et méthodologiques qu’il implique. Pour cela, elle propose carrément un « process » (une méthode) qu’elle décline en trois étapes : l’acquisition des données, leurs traitements puis l’exploitation du résultat et ses usages.

Grâce à des exemples, elle dresse les limites des techniques, liste le matériel et les compétences nécessaires et fournit également des conseils d’application. Elle nous livre ainsi une synthèse théorique et pratique qu’elle réalise à partir d’une revue de littérature de sources récentes et de son expérience professionnelle en tant qu’artiste et enseignante de filière 3D.

Pour aller jusqu’au bout de sa démarche, Anne-Emmanuelle teste son process sur le site antique de Labraunda en Turquie, composé d’édifices partiels, dont le plus remarquable est le temple de Zeus Labraundos (construit au IVème s. av. J.-C.). Elle essaye ainsi sa méthode dans des conditions de fouilles difficiles, où elle peut s’appuyer sur des sources diverses pour reconstituer les différents bâtiments. L’un de ses objectifs étant de proposer une restitution 3D pour la période d’occupation du site au 4e siècle.

Avec ses contenus pédagogiques (frises chronologiques, tableau récapitulatif…) et ses nombreux retours d’expérience, ce mémoire est un véritable guide pratique de la 3D en milieu scientifique. Alors si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à le consulter dès maintenant sur DUMAS !

 

Crédit : Milad Fakurian, 2024, Unsplash

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