Alors que nous avons officiellement dépassé la 7ème limite planétaire, dans son mémoire Antoine Rouger décide lui de s'intéresser spécifiquement au développement de l’agriculture biologique, où il étudie le rôle des coopératives agricoles dans l’accompagnement à l'agriculture biologique, comme moyen pour répondre aux enjeux environnementaux.
Pour cela, il nous présente la COCEBI, une coopérative céréalière biologique fondée en 1983, où il a été alternant. Il se questionne sur le rôle que peut jouer le modèle des coopératives pour favoriser le développement de l’agriculture biologique. Il s’interroge notamment sur les intérêts et les enjeux liés au modèle des coopératives. Sa première partie est une revue de littérature sur les modèles de coopératives agricoles et leurs implications dans l’agriculture biologique.
Pour répondre à sa problématique il formule 2 hypothèses : premièrement le modèle des coopératives accompagne et facilite le développement de ce type d’agriculture ; deuxièmement, le modèle coopératif implique une gouvernance spécifique et innovante.
Pour comprendre le rôle des coopératives, Antoine Rouger (M2 Economie sociale et solidaire, GOESS) utilise des concepts issus de l’approche méso-économique, une manière d’analyser des espaces économiques. Il se sert ainsi de la théorie de l'intermédiation territoriale, concept qui s’intéresse à la dimension organisationnelle du territoire et où les acteurs se réunissent en fonction des problèmes à résoudre ; la théorie de la régulation, qui permet d’analyser les institutions et leurs méthodes pour se maintenir sur le long terme ; et enfin la théorie de l’échange social, qui étudie les échanges basés sur la confiance et la réciprocité.
Il effectue une analyse qualitative avec des entretiens semi-directifs auprès des présidents de coopératives et des enquêtes quantitatives et qualitatives auprès des adhérents de la COCEBI. Coopérative, qui a la particularité de demander à ses adhérents d’avoir une exploitation en agriculture biologique ou en cours de conversion seulement. Par ces enquêtes, l'auteur cherche à connaître le taux de satisfaction et les besoins des adhérents. Il compare ses résultats à ceux du baromètre national 2022 de la coopération Agricole et détermine ainsi des types d’adhérents : les engagés, les bons soldats, les désabusés et les opposés.
Si vous voulez en apprendre davantage sur le présent et le futur du monde agricole, rendez-vous dès maintenant sur DUMAS !
Crédit : Giuseppe Russo, 2019, Pexels
Informations pratiques
Bibliothécaires En Ligne